Des évènements tragiques secouent et endeuillent la région des Grands Lacs d’Afrique. Ces évènements n’épargnent pas les jeunes. En effet, tout le temps victimes, ce sont les jeunes qui payent une lourde tribu. Et pourtant, ils ne peuvent rien décider ou être associés à la prise de décisions. Néanmoins, les jeunes étant l’avenir, c’est-à-dire, les décideurs de demain, les gestionnaires des valeurs sociales-démocrates ou encore les transmetteurs de la culture, il est important de rechercher comment la jeunesse peut dès maintenant trouver une place dans la prévention et la résolution de ces conflits. C’est ainsi que des associations comme le Réseau international des Femmes pour la Démocratie et la Paix, section Canada, consacre des activités dédiées à la conscientisation de la jeunesse.
Au vu des évènements tragiques qu’a connus et connait encore l’Afrique et en particulier la Région des grands lacs, le désir des jeunes est de devenir maitres de leur destin. Cependant, plusieurs obstacles s’opposent à cette perspective rêvée notamment le manque de respect des droits de l’Homme, le manque d’alternance politique démocratique, ou encore, pour ceux en exil, le contexte socio-politique actuel qui n’offre pas d’attraits aux jeunes d’envisager un avenir meilleur dans leur pays d’origine ainsi que le décalage socio-culturel qui s’amplifie de jour en jour alors que la volonté de retour se fait toujours sentir. Dans le cas du Rwanda d’autres facteurs comme celui de la restriction des libertés fondamentales entravent les ambitions des jeunes.
Plus concrètement, à titre d’exemple, les obstacles auxquels sont confrontés les jeunes de la région des Grands Lacs en exil sont les suivants:
1) L’exil et son cortège de malheurs
En effet, certains sont traumatisés ou souffrent d’autres problèmes d’ordre psychologique voir psychiatrique à cause des évènements qu’ils ont vécus. De ce fait, parfois ils sombrent dans l’alcool, la drogue ou sont confrontés à des décrochages scolaires ou pire, se suicident.
2) Le risque de perte de confiance en soi eu égard aux épreuves subies
A titre d’exemple, il y a les cas de jeunes placés dans des écoles inadaptées à cause de l’âge ou à défaut de maitriser de la langue d’enseignement.
3) La peur persistante liée à la fragilité
Obtenir le statut de réfugié ressort du parcours du combattant. D’abord, il faut expliquer aux autorités du pays d’exil les raisons de la fuite et pourquoi les autorités devraient octroyer le statut de réfugié. Ensuite, une fois reconnu comme réfugié, le problème d’être accepté et celui de l’intégration font place. Même intégré l’on reste un « allochtone » (allos du grec signifiant ailleurs et chtonos signifiant terre) donc littéralement étranger. Pourtant, durant tout ce temps le réfugié ne peut guère retourner dans son pays d’origine alors qu’il en aspire.
4) Déracinement
Au fur et à mesure, la perte de repères socio-culturels aboutissant à des crises d’identité envahit les jeunes en exil. Certains jeunes oublient qu’ils ont un pays d’origine, dont il faut être fier malgré les évènements tragiques.
Qui plus est, le fait de ne pas pouvoir parler sa langue maternelle devient à terme un handicap majeur à la connaissance de ses origines, de l’histoire de son pays, de son peuple, du socle des valeurs socio-culturelles.
Conscientisation de la jeunesse
Afin de conscientiser les jeunes sur leur rôle dans l’instauration et le maintien de la démocratie et la paix en Afrique et plus particulièrement dans la région des Grands Lacs, quelques associations organisent des activités qui leur sont destinées.
Par Laure Uwasewww.jambonews.net