Dans le cadre de l’Initiative citoyenne pour la construction de la démocratie (INCRED), un programme financée par l’Union européenne, l’ONG Un Monde Avenir a formé et envoyé sur le terrain une centaine d’agents sensibilisateurs depuis le début du mois d’avril, dans la Région du Littoral.
Dans le département du Wouri, 30 agents sont sur le terrain depuis lors et écument les quartiers de la ville de Douala, dans cinq arrondissements sur 6, pour parler aux populations de la nécessité de s’impliquer dans le processus électoral, faire la veille sur l’utilisation du matériel de l’Etat à des fins électoraux, et apprécier également l’évolution des inscriptions sur les listes électorales par Elections Cameroon, l’organe en charge des élections au Cameroun.
Dans la mesure du possible, les contacts des personnes sensibilisées sont recueillis, afin de continuer la sensibilisation à travers les voix électroniques par l’envoie des messages groupés.
Le même travail est fait parallèlement dans les départements du Moungo, Nkam et Sanaga maritimes où 5, 3 et 5 agents respectivement sont sur le terrain.
Rendu au deuxième mois de sensibilisation, près de 3000 personnes ont déjà été touché directement par cette campagne, qui va se poursuivre encore pour 4 mois.
Réticences
Si dans l’ensemble la campagne est bien perçue, il reste une bonne frange de la population qui continue de croire qu’il ne sert à rien de voter au Cameroun. Elle évoque le système électoral vicié, un organe en charge des élections acquis au parti au pouvoir, un code électoral inapproprié, l’âge électoral qui reste bloqué à 20 ans alors qu’à 18 ans on est déjà pénalement responsable etc…
Face à ces sceptiques, les agents ont été formés pour avoir de la répartie, notamment en utilisant l’argument d’une inscription massive et d’une participation totale au vote, ce qui limiterait les risques de fraude. Le vote reste en réalité la seule solution pour arriver à l’alternance, et pourvoir changer la donne