L’ONG Un Monde Avenir à lancé ce vibrant appel au cours d’une rencontre avec les jeunes. C’était jeudi 10 août 2017 à Douala, en prélude à la célébration de la journée internationale de la jeunesse.
«Je n’ai jamais voté. Je n’appartiens à aucun parti politique parce que je n’ai jamais été sensibilisée sur la question», se justifie Marcelle. Chaque jeune à ses raisons qui l’ont poussé à ne pas s’intéresser à la politique. Pour certains, le chômage, le tribalisme ont été des facteurs. Le débat a été ouvert le jeudi 10 août 2017 à Douala avec pour angle «L’implication des jeunes dans la construction de la démocratie : Défis et enjeux ». L’Ong Un Monde Avenir (1MA) a organisé cette rencontre entre les jeunes en prélude à la célébration de la journée internationale de la jeunesse célébrée les 12 août.
La population camerounaise est à plus de 75% constituée de jeunes. Des jeunes qui sont encore emballés par le discours «l’école aux écoliers, la politique aux politiciens.» «Si les jeunes ne s’intéressent pas à la politique, c’est la faute aux politiciens», relève une jeune. «Ceux qui nous ont précédé ne sont pas des modèles pour la jeunesse», envoie un autre. Des déclarations que confirme le président du Peuple uni pour la rénovation sociale, Purs. Serge Espoir Matomba était l’orateur principal de la rencontre. «Les jeunes sont programmés pour échouer. Le premier pilier de développement d’une nation c’est l’éducation. Lorsque vous avez un système éducatif qui au lieu de servir la jeunesse l’abruti plutôt, c’est qu’il est programmé pour échouer. Et c’est voulu», dénonce Serge Espoir Matomba. Il émet un bémol. «Les politiciens ont leur part de responsabilité, la population aussi. Elle n’est pas prête. Combien peuvent se lever pour dire non aux pénuries d’eau ? Mais quand c’est le football tout le monde est patriote.»
Tout n’est pas perdu et l’espoir réside en la jeunesse. «Nous n’avons pas le droit d’échouer. Je suis jeune mais je suis élu local. Les pères fondateurs de cette nation étaient jeunes, peut-être plus jeunes que nous. L’engagement est d’abord individuel», a martelé l’homme politique. La première action qu’il conseille aux jeunes c’est l’inscription sur les listes électorales.
Valgadine TONGA