A l’occasion de la 81ème session de la commission africaine des droits de l’homme qui s’est ouverte jeudi 17 octobre 2024 à Banjul en Gambie et qui va se clôturer le mercredi 6 novembre, l’ONG Un Monde Avenir a rendu publique une déclaration sur : « les menaces à la liberté de la presse, de manifestation pacifique et de réunions publiques à l’aune des élections au Cameroun ». Sont présent à cette rencontre, Etats parties à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, les organes de l’Union africaine, les institutions nationales des droits de l’homme, les organisations internationales, les organisations non gouvernementales et le grand public.

Dans sa communication, l’ONG Un Monde Avenir dénonce des actes de restriction de l’espace public par les interdictions des réunions et manifestations publiques et la violation de la liberté d’association. Elle dénombre au moins 20 cas de violations de liberté de la presse. Elle relève entres autres : Les émissions dominicales « Droit de réponse » et « 237 le débat » qui avaient été suspendues pour une période d’un (1) Mois par le conseil nationale de la communication (CNC). Selon cet organe, lors de ces émissions, l’honorabilité de certaines autorités administratives avaient été atteinte. GNAKWA FAMGWA Duval, journaliste en service à Équinoxe et présentateur de l’émission dominicale « Droit de réponse » avait également été suspendu à l’exercice de toute profession de journalisme pour une période de 01(un) mois. Il lui était reproché une défaillance de recoupement et d’équilibre dans le traitement de l’information portée à la connaissance du public. Les journalistes Fah Elvis Tayons arrêté le 04 Août 2024 par un groupe de six policiers et conduit dans le Commissariat Centrale dans la région du Sud-ouest sans raison valable ; et Stéphane Zambo Nguema arrêté le 05 Août et placé en détention au commissariat du 7e arrondissement d’Efoulan dans la région du Centre. Pour ne citer que ceux-ci.

Face à ces actes qui constituent des violations graves des dispositions régionales et internationales, encore plus dans un contexte des préparatifs des prochaines échéances électorales, l’ONG un Monde Avenir et ses partenaires associatifs, sont préoccupés par ces violations qui portent atteinte à la démocratie et au pluralisme de l’information et, qui montrent la volonté de créer un environnement qui empêche les journalistes et les médias d’exercer leur mission d’information à l’aune d’une élection présidentielle. Ils sont inquiets du rétrécissement de l’espace civique et politique, à travers les interdictions et perturbations des réunions publiques et manifestations pacifiques. A cet effet, ils interpellent l’État du Cameroun sur la nécessité de garantir le libre exercice de tous les droits et libertés consacrés par les instruments internationaux et régionaux dûment ratifiés et la Constitution du Cameroun.

Aichetou MAKOUET