Des acteurs de la société civile sont réunis depuis le 29 octobre 2019 à Douala afin d’échanger sur les moyens de lutte contre le changement climatique et les moyens de protection des droits des populations riveraines.
La rencontre est préparatoire à la journée du 18 décembre 2019, consacrée au collège de la société civile, dans le cadre du Partenariat pour les forets du bassin du Congo (Pfbc). L’atelier se déroulera jusqu’au 2 novembre 2019 avec pour objectif le renforcement des capacités de lanceurs d’alertes que constitue la société civile, par le biais de l’appropriation des thématiques émergentes et initiatives pertinentes. Pour les acteurs de la société civile, c’est une occasion de faire l’état de lieu et de voir les gaps à rattraper c’est-à-dire rapprocher le rêve de la réalité en posant des actions concrètes. Durant ces 5 jours, ils devront réfléchir sur des actions à mener en cohérence avec la conservation, la gestion durable des forets, et la lutte contre les changements climatiques dans le respect des droits des populations riveraines.
Selon l’honorable Essola Etoa Louis Roger, président du Comité de Pilotage Régional de la Conférence sur les écosystèmes des forets denses et humides d’Afrique Centrale (CEFDHAC), c’est au cours de ces rencontres d’échanges et de renforcement de capacité, que les populations riveraines des zones d’exploitations forestière comprennent qu’il y’a des abus qu’ils subissent. C’est donc une occasion pour eux de parler d’eux-mêmes en utilisant ces voies pour pourvoir développer une forte visibilité. Dans le cadre de la protection des droits des ces derniers qui subissent de manière récurrente des abus des exploitants forestiers, il estime qu’au cours de cette rencontre il « est utile d’acter la ratification de la convention 169 de l’OIT dans le cadre du développement durable qui reste actuellement le document qui permet de bien garantir ses droits »
La cérémonie d’ouverture de cet atelier à été présidée par George Moucharou, Conseiller technique N°1 du ministère des Forets et de la faunes Minfof, représentant son ministre de tutelle. Pour lui, les acteurs de la société civile en tant que bénéficiaires de toutes les retombées, « doivent pouvoir se structurer pour d’abord aider les Etats à affiner leurs politiques avec ces différents dilemmes, mais aussi voir comment les communautés riveraines des ces différentes forêts peuvent bénéficier des retombées de la gestion durable.»
Cette activité est organisée au moment ou plusieurs pays font la révision de leur Code forestier pour intégrer le rôle de la société civile. Et pour le représentant du ministre, le Cameroun n’est pas exempt de la démarche, car il est important d’intégrer cette nouvelle donne internationale afin de voir comment la conservation peut être un autre moyen d’avoir les ressources au lieu de se contenter de l’exploitation.
Aïchetou MAKOUET