Selon l’article 37 (1) de la Loi n° 2004/018 du 22 juillet 2004 fixant les règles applicables aux communes : « Les séances du conseil municipal sont publiques. Toutefois, à la demande du maire ou du tiers des
membres, le conseil municipal peut délibérer à huis clos.
(2) Le huis clos est de droit lorsque le conseil municipal est appelé à donner son avis sur les mesures
individuelles et les matières suivantes :
– secours scolaire ;
– assistance médicale gratuite ;
– assistance aux vieillards, aux familles, aux indigents et aux sinistrés ;
– traitement des questions visées aux articles 51 et 53 de la présente loi. »
Nous tenons à rappeler que ce minimum de liberté réserve aux citoyens n’a pas été respecté par la Commune d’arrondissement de Douala 1er ce jeudi 12 Avril 2018, lors de la tenue de leur première session ordinaire du conseil municipal. Car les citoyens ont été interdits d’accès au Conseil municipal ce jour.

Plusieurs jeunes ont fait le déplacement ce matin, pour être présents au conseil municipal de la commune de Douala 1er. Les jeunes sont surpris de se voir interdire l’entrée de la salle sans explication aucune. La police municipale a trouvé qu’à répondre aux jeunes, qu’elle ne faisait que son travail : « ce qu’on lui a demandé de faire », d’après leurs propos. Il faut noter que tout ceci se déroule sans que le Maire ne dise mot….

Si au niveau communal on ne respecte pas un minimum de vivre ensemble, comment peut-on construire une Démocratie dans notre pays le Cameroun? Dans son « Esprit des lois, Montesquieu disait « Ôtez les communes, vous aurez des individus et non des citoyens ». Ceci voudrait tout simplement dire que la commune est la base même de notre vivre ensemble. Voilà!