L’Accord-cadre «Libres ensemble» signé avec la Francophonie témoigne de la volonté du pays de d’intégrer la jeunesse dans sa politique.
L’État béninois et l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif) ont signé le 14 décembre 2017 l’Accord-cadre «Libres ensemble». A la table des signataires, la Secrétaire générale de la Francophonie, Michaëlle Jean et Aurélien Agbenonci, ministre béninois des Affaires étrangères et de la Coopération. Pour ce premier accord du genre, le président de la République Patrice Talon n’a pas lésiné à faire le déplacement.
«Libres ensemble» est une initiative mise sur pied par des jeunes de l’espace francophone. Elle a été lancée en mars 2016 par les jeunes francophones et la Secrétaire générale de la Francophonie. L’objectif est de «promouvoir la solidarité, le respect et la diversité en résistance au repli sur soi et à la barbarie, lit-on sur le site de l’Oif. Qui explique que l’initiative « Libres ensemble » s’est tout d’abord déployée sur les réseaux sociaux où elle a suscité l’adhésion de millions de jeunes de tout l’espace francophone. Progressivement, des projets de terrain ont également spontanément émergé dans de nombreux pays francophones et non-francophones.» Il y a ainsi eu des formations de jeunes ambassadeurs « Libres ensemble », formations de formateurs, débats, expositions, caravanes itinérantes, concours d’écriture, concerts, etc, «appelant à une déclinaison nationale» de « Libres ensemble » à compter de l’année 2017.
Il prévoit une intégration de cette initiative dans la politique jeunesse du pays, ainsi que la conception et la mise en place, avec l’OIF, son Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest, ainsi qu’avec les jeunes, d’actions concrètes de terrain répondant aux besoins spécifiques des populations béninoises en matière de promotion de la paix, du dialogue et des droits humains.
« Je me réjouis de la signature de cet Accord-Cadre. Le Bénin fait encore figure de précurseur puisque c’est le 1er État à s’approprier cette initiative pour en faire un axe central de sa stratégie jeunesse, a souligné Michaëlle Jean. Cet Accord lance un signal fort qui fera écho dans tout l’espace francophone : il faut écouter et prendre en compte les jeunes, investir dans l’audace, la pluralité, la diversité et l’inventivité de cette jeunesse», a-t-elle ajouté. En effet, des accords similaires sont en préparation avec d’autres États de la sous-région et d’autres espaces de la Francophonie.
Valgadine TONGA