Quand l’on s’intéresse à la répartition des ressources dans le cadre du développement économique des pays, un paradoxe relativement étrange apparaît. Contrairement à ce que la majorité pourrait penser, un fort volume de ressources sur son territoire n’assure pas un développement économique. Comment des pays comme les Tigres d’Asie

, le Canada et la Suisse ont-ils réussit à devenir de grandes puissances ? Il est clair que les ressources naturelles (gaz, pétrole, minerai) ne sont pas les facteurs prépondérant pouvant expliquer la puissance économique d’un État. Malgré tout, il semble quand même exister une corrélation entre ces deux facteurs. L’abondance de richesses naturelles semblent être source de faiblesse économique ainsi que d’instabilité politique . Cet article se concentrera sur un autre pays : Le Cameroun. En effet, ce pays possède la particularité à la fois d’être un pays extrêmement riche dans ses ressources naturelles mais aussi d’être un des pays les plus pauvres sur le plan économique. Comment une telle contradiction est-elle possible ? Cette pauvreté est-elle le résultat d’une politique nationale, ou au contraire est-elle causée par des acteurs étrangers ? Nous mettrons l’accent sur l’aspect environnemental en analysant essentiellement ce domaine et en supposant que dans ce cas-ci la possession importante de richesse est contreproductive. Quel est type de lien qui existe entre la possession de ressources naturelles et la richesse (ou pauvreté) économique ? Pouvons nous parler de corrélation ou bien de causalité entre ces facteurs ?

 Un enjeu stratégique

L’importance de la position stratégique du Cameroun joue le rôle de pays tampon dans la sous-région de l’Afrique centrale.Son sol est incroyablement fertile par rapport au reste du continent. Au niveau du sol, le pays est un fort producteur des matières premières. Producteur de pétrole , de l’or vert, du bois, cette pauvreté semble être inexpliquée compte tenu de tout ce potentiel.
Certains auteurs parlent de drames pour décrire la situation au Cameroun. Ces drames seraient de trois types : géologique, énergétique et le dernier concernant l’agriculture. Le premier concerne la richesse de la terre en matière de minerai et de pétrole. Ce drame se traduit essentiellement par la corruption et les détournements de ces ressources citées précédemment. Les fruits de ces ressources ne sont pas répartis équitablement. Concernant l’énergie, ce drame s’adresse au potentiel hydroélectrique non exploité. De même que le drame énergétique, le drame agraire est lié à l’eau. De part son important parc aquatique, le pays possède une importante zone forestière aidant à la biodiversité du pays. Un mot aussi fort que « drame » s’explique par la théorie des malédictions.

« La malédiction des ressources »

Un mouvement théorique tente de répondre au paradoxe dont nous avons parler plus tôt dans cet article. Comment se fait-il qu’un état riche en ressources naturelles puisse être pauvre économiquement ?Les auteurs parlent pour qualifier cette « malédiction » de syndrome du hollandais. Cette théorie suppose qu’une importante quantité de ressources naturelles serait une source principale de fragilité économique et d’instabilité politique. Un pays atteint de ce syndrome est donc un pays ayant une importante richesse naturelle mais n’arrivant pas à atteindre un certain niveau de richesse.

Au niveau économique, cette faiblesse est due aux lois du marché : les matières premières sont des produits de natures élastiques (c’est-à-dire qui sont très sensibles à la nature du marché) à cause du fait de la concurrence qui s’opère à ce niveau. L’instabilité de ce type économie ne permet pas au pays de se former une base solide lui permettant de se développer.

Une des autres conséquences pourrait être la cupidité de l’homme. Celle-ci pousse ces derniers à tenter de s’accaparer les biens de l’État.

Finalement le développement semble difficile pour le Cameroun à cause non seulement de sa géographie mais aussi de ses « drames » dont elle est victime en matière d’écologie. Toutes ces ressources ont provoqué des tensions aussi bien économiques, environnementales ou même politiques dont il est difficile pour le Cameroun de s’en sortir.

La structure du pays, qui n’est pas abordée dans cet article, est aussi un de ces facteurs faisant office de barrage au développement. Il est évident que le pays ne peut pas commencer à se développer seul s’il n’a pas dépassé ses problèmes institutionnels (le problème ne peut pas vraiment être réglé).( A suivre)
© Correspondance : Janvier Kingué

Tu es assez amusant !

Rappels-toi que si ventre affamé n’a point d’oreille, alors ventre trop plein n’a point d’idée. Oui ventre trop plein endort plutôt. C’est la recherche des solutions aux problèmes sociaux qui entraine la découverte.

Conclusion : C’est la carence qui entraine la curiosité de la recherche.

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