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Droit de l’homme : Mamadou Yakouba Mota victime de torture

Cinq jours après son enlèvement de la prison centrale de Yaoundé, les avocats du collectif pour le Mrc  s’inquiètent de l’état de santé du 1er vice-président du parti.

Dans une vidéo rendue publique sur le compte officiel porte-parole Maurice Kamto, trois avocats du collectif expliquent les conditions de la double arrestation du 1er vice-président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (Mrc). « Les mots manquent pour expliquer ce que j’ai vu.  J’ai fait des efforts pour ne pas pleurer. Après plusieurs tentatives pour rencontrer mon client ce n’est que ce jour (26 juillet 2019 ndlr)  que j’ai pu le rencontrer» s’exclame Me Emmanuel Tchendjou membre du collectif.

Dans cette vidéo, ils  racontent la scène qu’ils qualifient ‘’d’ahurissante’’.  Mamadou Mota  a « été copieusement tabassé par les gardiens de prison et les éléments du Groupement polyvalent d’intervention de la gendarmerie nationale (GPIGN) entre son local et le pick-up » ont-ils  déclaré. 4 jours après son arrestation, ses avocats n’ont pu prendre contact avec lui que ce  26 juillet 2019. Ils découvrent leur client dans un piteux état avec  un bras en écharpe, des hématomes, un bandage sur la tête et sur le front. « Il explique que c’est en voulant protéger sa nuque qu’il a cassé son bras. Il a fait 4 jours sans manger et sans soins.» Ce n’est que le  25 juillet 2019 qu’il a été conduit dans un centre médical pour des soins appropriés d’où le résultat des examens montrant  une fracture ouverte au niveau de l’humérus.

Ce collectif d’avocat déclare n’avoir jamais rencontré une brutalité pareille. « Même les détenus ont un droit en aucun cas un individu n’a le droit de porter atteinte à l’intégrité physique d’un individu» dit-il. Estimant  que les droits les plus élémentaires de leur client ont été violés. Pour l’avoir soumis à la torture, à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, en totale et flagrante violation  de la Déclaration universelle des droits de l’homme du 10 décembre 1948.

En dehors de Mota placé en isolement au Service Centrale de Recherche Judiciaire (Scrj) le collectif des avocats dénonce le mystère fait autour des autres détenus enlevés au même moment que lui, et dont ils n’ont toujours pas de nouvelle jusqu’ici.

Aïchetou MAKOUET

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