Face aux dérives violentes en cours depuis les revendications des étudiants, la fédération estudiantine fait un rappel à l’ordre.

Revendiquer c’est bien, mais savoir revendiquer c’est mieux. C’est la trame du communiqué de la Fédération des associations générales étudiantes, Fage. Il s’agit de la plus importante organisation de jeunes en France -fondée en 1989, elle regroupe près de 2000 associations et syndicats, soit environ 300 000 étudiants-. Le fait est que, explique la Fage, l’enseignement supérieur a besoin de moyens financiers supplémentaires et d’un investissement budgétaire massif pour la concrétisation des promesses de démocratisation faites par le gouvernement. C’est dans cette attente que depuis des jours, les grèves ont déclenché sur les campus de certaines universités françaises, tournant parfois au vinaigre.

«Depuis quelques jours, des blocus voient le jour dans nos Universités à Montpellier, Toulouse, Nantes ou encore Paris. La Fage condamne avec la plus grande fermeté les dérives en marge de certains blocages qui entraînent une surenchère de violences. Entre dégradation des locaux et des équipements universitaires, dérives démagogiques dans les rassemblements, agressions verbales et physiques… Il est insupportable de constater que ces blocus sont l’occasion pour certains individus, pas forcément étudiants, d’exprimer leur haine comme à l’Université Paris 1, où les locaux de l’Union des Étudiants Juifs de France ont été saccagés et taggés par des messages à caractère antisémite. La justice a été saisie et doit faire toute la lumière sur ces dérives», ponctue la Fage dans son communiqué.

La Fédération des associations générales étudiantes appelle au calme sur les campus, «et que la démocratie s’exprime. Le déblocage par la violence n’est pas non plus une solution envisageable. Seuls le dialogue et le respect de l’Etat de droit peuvent faire revenir la sérénité sur nos campus.» Faire grève est un droit, reconnaît la Fage, mais il n’y a pas d’obligation de grève. «Les étudiants qui veulent aller en cours doivent pouvoir le faire, ponctue l’organisation. Les étudiants qui souhaitent se mettre en grève doivent également pouvoir le faire sans empêcher les autres d’exercer leurs droits. De nombreux étudiants en apprentissage, en alternance ou en formation continue risquent de perdre leur emploi ou leurs droits s’ils ne peuvent accéder à leur lieu de formation

Valgadine TONGA

Journaliste/Blogueuse