Cameroun/Guinée Equatoriale – Xénophobie : De nouvelles expulsions en Guinée Equatoriale}

Malgré la fermeture de la frontière dans la région du Sud à campo dans le département de l’Océan et à Kiye-Ossi depuis le 1er janvier 2014, les autorités équato-guinéennes continuent d’expulser les étrangers de leur pays.

 Les expulsions se poursuivent en Guinée équatoriale. Des étrangers, par vagues arrivent à la frontière. Samedi 11 janvier 2014, cinquante Maliens et vingt Camerounais ont échoué aux larges de Campo, dans le département de l’Océan, augmentant ainsi le nombre de personnes regroupées à la frontière depuis le début de cette année. Affamés certains se prostituent pour survivre. Tandis que d’autres, plus nombreux encore bradent leurs marchandises. Selon le sous-préfet de Campo qui porte une attention particulière sur la fermeture de la frontière, les activités sont au ralenti et la petite économie que générait le trafic Kribi –Campo est en stand by.

Les commerçants camerounais et autres aventuriers venus de Douala et d’ailleurs pour se rendre en Guinée équatoriale continuent d’affluer chaque jour. Et dorment à la belle étoile à Campo-Beach. « Je suis là depuis le 2 janvier 2014. Au début je me disais que la Guinée va rouvrir les frontières. Mais, les Guinéens ont préféré de les ouvrir pour que leurs compatriotes ainsi que certains commerçants qui se trouvaient au bercail. Seul les Guinéens entrent et sortent parce que nous n’avons pas fermé nos frontières », affirme un Camerounais. A en croire les autorités locales, la situation est embarrassant. « Après les enregistrements à la Police, ils seront conduits par vagues dans les différentes destinations. Nous invitons les pouvoirs publics à nous venir en aide. Ce n’est pas facile parce que certains reviennent quelque temps après sur les lieux. Dans l’espoir que les frontières seront rouvertes », confie le chef de terre.

La fermeture de la frontière entre le Cameroun et la Guinée équatoriale est effective depuis le 31 décembre 2013. Cette situation, a appris Le Messager, fait suite à une décision des autorités de Malabo. Officiellement aucune raison n’est donnée. Cette décision des autorités équato-guinéennes est la preuve de leur opposition au projet de libre circulation des personnes en Afrique centrale dès le 1er janvier 2014, décidé en juin dernier à Libreville, lors de l’acte II du New York Forum Africa. Selon des informations dignes de foi, la Guinée équatoriale aurait également fermé sa frontière avec le Gabon. Une situation qui profiterait, dit-on, à certains individus qui, dès la tombée de la nuit, organisent les échanges transfrontaliers par les voies de contrebande.
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