du 10 au 12 juin 2025 l’ONG Un Monde Avenir a effectué une mission d’entretien à Ebolowa avec des migrants sur le respect des textes régionaux et internationaux relatifs aux droits des migrants.

le droit d’aller et de venir est un droit fondamental garanti par la Constitution du Cameroun. plusieurs textes régionaux et internationaux ont été adoptés et ratifiés par le pays sur la libre circulation des personnes et des biens . malheureusement, certains peinent a être implémentés. l’ONG Un Monde Avenir a effectué une mission d’entretien dans la ville d’Ebolowa du 10 au 12 juin 2025 auprès des réfugiés de la localité. une action qui visait a Collecter des informations sur les méfaits de la non ratification de la convention des Nations Unies pour la protection des travailleurs migrants et des membres de leur famille et comprendre les effets liés à la non application de l’acte additionnel n°01/13/CEMAC -070 UCCE-SE du 25 juin 2013, portant suppression des visas pour tous les ressortissants de la CEMAC. cette mission a été réalisée dans le cadre de la mise en œuvre du projet Dynamique de la plateforme des OSC du Cameroun pour la protection et la défense des droits des migrants.

l’entretien réalisé avec une trentaine de migrant a permis d’observer que la ville d’Ebolowa regorge plusieurs migrants d’origine nigériane, centrafricaine, tchadienne, gabonaise, qui sont en majorité des commerçants. arrivés au Cameroun en empruntant des voies non officielles, notamment par la route, ces derniers peinent a se conformer. malgré la possession des documents tels que le carnet de vaccination, la carte nationale d’identité ou le passeport, ces derniers disent faire face a plusieurs problèmes tel-que l’extorsion des fonds de la part de certaines forces de l’ordre pour franchir les frontières, le coût élevé de l’établissement de la carte de séjour, fixé à 185 000 F CFA pour une validité de deux ans, et à 350 000 F CFA pour une durée de dix ans , malgré ce coût important, ces cartes ne leur sont parfois pas délivrées. ils déplorent également les difficultés d’accès à l’éducation, en raison de l’augmentation des frais de scolarité appliqués spécifiquement aux étrangers dans certains établissements.

l’ONG Un Monde Avenir poursuit l’entretien aux frontières du Cameroun et les données complémentaires sur la situation globale feront objet d’un rapport qui sera diffusé.

Aïchetou MAKOUET

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