Dans la nuit du 16 au 17 septembre 2019, la voiture du coordinateur de l’ONG Un Monde Avenir a été vandalisée à son domicile et certaines pièces emportées

« Je suis rentré chez moi lundi au environ de minuit après une rencontre avec quelques leaders associatifs, et j’ai garé ma voiture devant ma maison comme d’habitude. A mon réveil à six heures du matin, heure à laquelle je prends la route pour le boulot, je constate que ma voiture a été forcée, et la vitre s’est effritée »  relate la victime.   Philippe Nanga  n’a eu le temps que de constater le remue-ménage effectué dans la voiture. Parmi  les objets emportés, la  batterie et le lecteur sont les plus importants.  Les auteurs de ce forfait ont disparu par la suite après avoir  cisaillé de manière anarchique toutes les connexions électriques à l’avant du véhicule.

Des cambriolages, Philippe Nanga n’en connait que trop bien pour  en avoir été victime plusieurs fois.  Il ne se compte plus, le nombre de fois que le siège de  l’organisation dont il est en charge  a  été visité par ces hommes des ténèbres.  A chaque fois des effets importants ont été emportés, de même que du matériel tel que  des machines, disques durs externes, et clés USB.

 Aussi, la  récurrence de  ces forfaits amène désormais à penser que des acteurs de la société civile sont devenus la cible d’attaques particulières. De manière isolée  ces actes    peuvent être  négligés mais mis ensemble ils  constituent un sujet d’inquiétude surtout quand l’on y ajoute les intimidations et les actes d’agressions physiques auxquels ils font face au quotidien

 Il y’a moins d’un mois Madame Maximilienne Ngo MBE, la coordinatrice du Réseau des défenseurs des droits de l’homme en Afrique Central (REDHAC) a été agressée physiquement par un homme non identifié au lieu-dit Akwa Glacier Moderne.  L’action s’est déroulée au environ de  19H. « Un homme d’une quarantaine d’années, noir, costaud à surgit sur une moto et s’est  placé sur la portière côté passager en m’intimant l’ordre de débloquer la portière si non, il va tirer, il avait effectivement une arme » explique-t-elle. Prise de panique, elle a obéit à tous les ordres de ce dernier en le suppliant de tout emporter (ordinateur portable, les clés de la voiture et même les téléphones portable, et  de la laisser en vie). Curieusement, il a répondu sèchement par NON ! Et a ajouté « Je ne suis pas là pour ça, juste pour te donner un avertissement ».

Des agressions du genre qui visiblement visent à nuire ou  intimider, meublent depuis quelques temps le quotidien de ces défenseurs des droits de l’homme, ils sont  parfois suivis à longueur de journée par des inconnus. Toute chose qui laisse croire que malgré le contexte de démocratie il n’est toujours pas aisée d’être défenseur des droits de l’homme au Cameroun

Aïchetou MAKOUET