L’ONG Un Monde Avenir a organisé à son siège, le 08 Mars 2019, comme il est de coutume une activité à l’occasion de la journée internationale des droits de la femme. Cette rencontre a réuniune quarantaine de femmes leaders associatifs et politiques avec quelques hommes venus soutenir l’initiative. Le thème de la rencontre portait sur une citation de Rosa Luxembourg qui stipule que selon laquelle « celui qui ne bouge pas, ne sent pas ses chaines. » ce thème avait pour objectif général d’amener les femmes à s’impliquer chacune dans son domaine d’activité, à s’atteler à plus de rigueur dans le travail pour en devenir des leaders et en plus de cela, il était question deles sensibiliser sur l’origine et le sens de départ qui était attribué à cette journée.L’activité s’est déroulée sur un format de 3 heures sans panel mais en la présence de deux femmes leaders, dont une politique et une autre associative. Mme KAH WALLA présidente du Cameroon People’s Party(CPP) et Mme Chantal KAMBIWA coordinatrice de l’ONG SERVITAS Cameroun.

 

Déroulée de l’activité

Mot de bienvenue

La responsable administrative, en la personne d’Elisabeth NGO BAPA a souhaité la bienvenue à tous les participants qui ont honoré le rendez-vous. Elle a profité de cette opportunité pour souhaiter bonne fête (quelle fête ?) aux femmes en rappelant que, cette journée n’est pas une journée de dépravations telle que nous le voyons chaque année, mais une journée de prise de conscience. Elle a réitéré aux participantes que cette rencontrea été particulièrementplusorientée dans le format d’une rencontre d’échange, que d’une conférence. Il était question lors de cet échange que chacune soit libre d’exprimer son point de vue par rapport au sujet.

Elle a procédé par une introduction interrogative en demandant aux femmes ce qu’elles pensent de l’appellation de cette journée. Journée internationale de la femme ??Cette Journée est une journée  internationale de la  femme ou une journée des droits de la femme ? À cette question, plusieurs réponsesont été données :

  • C’est une journée des droits de la femme mais au Cameroun on ne met malheureusement pas en avantcélèbre les droits de la femme
  • Pour une autre, la célébration des droits de la femme doit se faire tous les jours

Par ailleurs, initier une journée de la femme c’est faire de celle-ciune esclave.

Q : le 8 MARS à t’il gardé  son sens ?

Tous ont répondu par la négation  avec un angle d’analyse différent.

  •  Une participante a interpelléles administrations de changer l’appellation du 8 mars pour ainsi l’appelé journée internationale des  droits de la femme pour changer l’idée de la femme par rapport à cette journée. pour cette participante, c’est le fait d’avoir intégré dans les mémoires des femmes que le 8 mars est une journée internationale de la femme qu’elles s’éloignent de plus en plus des objectifs ou de la vision. qu’on nomme journée internationale des droits de la femme pour appeler à plus de conscience.

Les raisons qui ont tout de même entrainé à cette perte de valeur sont nombreuses.

  • certains, estiment que malgré la volonté de la femme à vouloir revendiquer ses droits que ces dernières sont confrontées à beaucoup de frustration, qui les empêcherait de pouvoir hausser le ton à l’homme. Il y’a également la coutume et la culture qui ne permettent pas à celle-ci de reprocher ou de parler à l’homme même si elle a raison.

 

  • Par contre d’autre pensent que c’est la femme qui n’occupe la place qui est la sienne. Cette thèse est justifié par Fabiola membre de Young Wilf, comme l’absence de model pour elle, les femmes n’ont pas de modèle qui leur permettrait de se projeter et voir des réalisations faites par des femmes leaders. Elles ont l’impression que l’histoire qui leurest relatée aujourd’hui esterronéeet réclament la vraie histoire des femmes combattantes de ce pays. Car en cela elles recherchent un model direct. Qui puisse être comme un support pour elles.
  • Une autre a fait allusion à la citation de Rose Luxembourg pour expliquer que, les femmes ne sont pas conscientes qu’elles portent en elles des chaines, parce qu’il faudrait pour ces femmes qu’elles bougent afin de ressentir les chaines .Ces nombreuses frustrations, empêchent dont à certaines de dénoncer les multiples chaines dont elles sont victimes aux quotidien.
  • Une autre a évoqué l’aspect du pagne, qui pour elle vient nous abrutir d’avantage. on n’a réussi à limiter la femme à un morceau de tissu pour pouvoir l’endormir et la mettre en situation de « 

    Elle a procédé par une introduction interrogative en demandant aux femmes ce qu’elles pensent de l’appellation de cette journée. Journée internationale de la femme ??Cette Journée est une journée  internationale de la  femme ou une journée des droits de la femme ? À cette question, plusieurs réponsesont été données :

  • C’est une journée des droits de la femme mais au Cameroun on ne met malheureusement pas en avantcélèbre les droits de la femme
  • Pour une autre, la célébration des droits de la femme doit se faire tous les jours
  • Par ailleurs, initier une journée de la femme c’est faire de celle-ciune esclave.

    Q : le 8 MARS à t’il gardé  son sens ?

    Tous ont répondu par la négation  avec un angle d’analyse différent.

  •  Une participante a interpelléles administrations de changer l’appellation du 8 mars pour ainsi l’appelé journée internationale des  droits de la femme pour changer l’idée de la femme par rapport à cette journée. pour cette participante, c’est le fait d’avoir intégré dans les mémoires des femmes que le 8 mars est une journée internationale de la femme qu’elles s’éloignent de plus en plus des objectifs ou de la vision. qu’on nomme journée internationale des droits de la femme pour appeler à plus de conscience.
  • Les raisons qui ont tout de même entrainé à cette perte de valeur sont nombreuses.

  • certains, estiment que malgré la volonté de la femme à vouloir revendiquer ses droits que ces dernières sont confrontées à beaucoup de frustration, qui les empêcherait de pouvoir hausser le ton à l’homme. Il y’a également la coutume et la culture qui ne permettent pas à celle-ci de reprocher ou de parler à l’homme même si elle a raison.
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  • Par contre d’autre pensent que c’est la femme qui n’occupe la place qui est la sienne. Cette thèse est justifié par Fabiola membre de Young Wilf, comme l’absence de model pour elle, les femmes n’ont pas de modèle qui leur permettrait de se projeter et voir des réalisations faites par des femmes leaders. Elles ont l’impression que l’histoire qui leurest relatée aujourd’hui esterronéeet réclament la vraie histoire des femmes combattantes de ce pays. Car en cela elles recherchent un model direct. Qui puisse être comme un support pour elles.
  • Une autre a fait allusion à la citation de Rose Luxembourg pour expliquer que, les femmes ne sont pas conscientes qu’elles portent en elles des chaines, parce qu’il faudrait pour ces femmes qu’elles bougent afin de ressentir les chaines .Ces nombreuses frustrations, empêchent dont à certaines de dénoncer les multiples chaines dont elles sont victimes aux quotidien.
  • Une autre a évoqué l’aspect du pagne, qui pour elle vient nous abrutir d’avantage. on n’a réussi à limiter la femme à un morceau de tissu pour pouvoir l’endormir et la mettre en situation de « On va faire comment ? »
  • On va faire comment ? »
  • fonctionnaires, en s’accoutrant de noir, mais on plutôt renouveler leur soutien au Président Deby, du fait qu’ il fait des efforts pour trouver une solution à cette crise. Les femmes syndicales quant à elles, ont décidé de faire un setting devant les services publics pendant 2 semaines et de boycotter la journée du 08 mars de cette année.
  • Un membre du mouvement 11 millions de citoyens  renchérie en disant qu’il y’a un problème de manque d’information et d’éducation  car les femmes ne peuvent pas revendiquer ce qu’elles ne connaissent pas.la femme a une compétence et ne demande pas d’êtreégale à l’homme mais elle demande àêtre reconnu. Elles ont tout de même reconnu que c’est évident  en Afrique mais il faut une reconnaissance entant que t’elle

    Intervention de Mme KAH WALLA

    La  femme  leader politique, présidente du CPP, et par ailleurs membre de plusieurs associations parmi lesquelles l’organisation stand up for Cameroun. Après avoir écouté l’intervention de tous les participants,  elle a félicitéla pertinence des échanges et le courage de ces femmes dans la prise de parole. Elle a également reconnu que  toutes les intervenantes avaient raison car elles ont chacune évoquée les aspects du problème.  Elle a tout d’abord expliqué que nous sommes tous responsables du phénomène d’inégalité dans la société. Elle poursuit en disant que, nous devons faire attention car de manière générale, nous  frustrons les filles même dans l’éducation que nous donnons aux enfants. Nous créons  les inégalités de sexe dès l’enfance de nos enfants par rapport aux privilèges que nous donnons à l’autre sexe qu’à un autre. Par rapport au port du pagne, elle a demandé aux femmes d’être patiente les unes des autres car parfois il faut prendre la peine d’étudier les circonstances qui amènent ces dernières à porter le pagne. Il y’en a malheureusement des femmes de l’administration, qui par une note de service ont été obligé de mettre ce pagne et de défiler. Soyons conscienteset essayons de comprendre ce qu’elles subissent. Selon certaines statistiques, 55% de femmes subissent une violence de la part de leur partenaire, ceci est encore un élément qui montre qu’il n’est pas évident pour certaines femmes de revendiquer leur droits.

    Elle a demandé à chaque femme  de pouvoir  se battre pour avoir une liberté individuelle, sa propre liberté. Il faut qu’ellesapprennent à refuser à dire non quand ça ne les arrange pas. Pour quoi se cacher avant d’exprimer sa voix ? Pour elle, lorsque les femmes auront brisé le silence, elles pourront changer l’essentiel.

    Echanges

    La parole a été donnée par la suite aux intervenants pour la rubrique des échanges :

    – les camerounais manquent  de personnalité raison pour laquelle nous prenons tout de l’Europe. On n’est dans un environnement ou rien n’est pris en compte. Sinon le préambule de la constitution camerounaise est clair sur le point sur l’égalité des droits des citoyens.

    Les femmes dans le processus de rupture de silence seront confrontées à plusieurs difficultés mais il faut qu’elles restent  persévérantes. Nos cultures ne permettent pas certaines attitudes. En Afrique la femme est signe de soumission, de respect et mère de l’humanité.

    Pour Mme KAH WALLA,on n’a créé une culture pour l’imposer aux africains et elle ne pense pas que ce problème soit africain malgré le fait d’avoir été colonisés Elle explique qu’à l’époque coloniale, le colon avait besoin qu’on ne lui questionne pas qu’on ne lui pose pas de question sur certains faits. Comment peut-on expliqué que de nos jours les mêmes pratiques existent pourtant l’époque coloniale est passée.  Elle a dont conclu que  le colon est parti mais la colonisation y est encore.

    Elle s’est estimée heureuse pour cette journée car  malgré le  non-respect du   mot d’ordre,dont le vêtement noir pour les femmes, Nombreuses des femmes ont boycotté le pagne du 8 mars. Cela montre qu’on est entrain de retirer les chaines. Certaines pensent que malgré ce début de prise de conscience, il y’a encore à faire mais cependant qui prendra les devant ? 

     

    Intervention de Mme CHANTAL KAMBIWA

    Cette femme leader et engagée politiquement est coordinatrice nationale des femmes du Social Democratic Front (SDF), coordinatrice de SERVITAS Cameroun a pris la parole sur ce point. D’entame,  elle s’est excusée du retard accusé qui était dû à sa présence dans des medias pour parler aux femmes. Par rapport  a la journée de la femme, elle a estimé quenous (les femmes)nos prioritéssont  mauvaises. Si la définition que nous donnons a cette journée est fausse, toutes les actions que nous mènerons  autour seront fausses. La femme ne sait pas ce qui est bien pour elle car elle se laisse distraire. La femme doit connaitre ses droits même comme ces droits ne sont pas vulgarisésdu fait de la  faire croire qu’elle ne pouvaitrevendiquer.

    Selon Mme KAMBIWA, nombreuses sont ces femmes qui ne connaissent pas leurs droits et ne se donne pas la volonté d’en apprendre.Il faudrait donc mener des actions telles que :

  • éduquer les femmes sur leurs droits
  • Capaciter les femmes à la défense de ses droits
  • Instaurer une planification pour en atteindre un bon nombre de femmes.
  • expliquer aux femmes le concept de cettejournée
  • initié ce genre de conversation une fois tous les mois ou chaque deux mois.
  • Veiller àla protection de la femme dans la dénonciation contre les violences dont elle est victimes. Parce que poursuit-elle, les femmes sont arrivées à un niveau où elles banalisent la violence. Elles ne doivent donc à aucun êtrecomplice de cette situation,elles doivent refuser  de se taire.
  • Réfléchir surles conditions de vie des femmes dans le nord ouest et le sud ouest
  • Chaque femme devra intégrer des groupes qui agissentou qui mènent des actions dans le cadre de la résolution de ces crises.
  • Elle conclut en disant qu’il y’a eu beaucoup de pleure par rapport a la crise du nord ouest et du sud ouest. Nous devons orienter cette journée et se l’approprier. Nous devons profiter de cette journée pour évaluer les actions de l’année écoulée  afin d’envisager des perspectives.

    Au Tchad comme en RDC il y’a eu des femmes qui  se sont battu pour revendiquer leur droit et elles ont eu gain de cause pourquoi pas au Cameroun ?

    FRANC ESSI, secrétaireGénérale du CPP  a apprécié cette initiative de l’ONG un monde avenir en relavant le fait qu’en 1931 les femmes commerçantes qui revendiquaient contre l’ajout des taxes qu’elles ne comprenaient pas. Nous avons aussi eu  les femmes  de l’UPC qui ont fait des revendications et se sont imposer. Pour lui, la femme doit arrêterde subir pour cela, elle  doit être sensibilisé  sur droits et arrêter de tout attendre de l’homme ce qui est parfois source de violence.

    Les femmes de l’associationACMR ont profité pour donner des conseils aux femmes et jeunes filles en expliquant quela journée de la femme est un moment ou on accentue l’éducation de la femme. Il n’existe pas de comparaison entre l’Homme et la Femme, au contraire, c’est une complémentarité.La femme devra profiter de ce jour pour s’asseoir sur une même table avec l’homme et discuter sur un certain point qui crée une inégalité et prendre des résolutions

  •  
  • A la fin de cet échange quelques recommandations ont été pris en compte, ainsi que certaines actions à mener :

    RECOMANDATIONS

    Changer l’appellation journée internationale de la femme

    Redonner du sens à cette journée en multipliant des causeries éducatives et des journées de sensibilisation sur toute l’année.

     

    ACTIONS A MENER

  • Eduquer, former et informer les femmes sur leurs droits
  • S’approprier l’Histoire des femmes leaders dans notre pays
  • Mener un plaidoyer pour annuler le pagne lors de cette journée

    Vulgariser les droits des femmes

    Conclusion

     Il est 18heures et l’activité prend fin avec Mme KAH WALLA qui sur une citation de Sankara , qui exprimait sa volonté de casser les barrières afin d’atteindre ses objectifs. Elle a encouragé l’engagement politique des femmes parce que car tout ce qu’on fait est politique. Alors la femme doit mettre le politique dos au mur car nous sommes comptables de leur action.  Elle termine son propos en demandant aux femmes autant elles  devront réfléchirsur les problèmes de la crise anglophone, qu’elles devraient en faire autant sur les arrestations arbitraires des femmes. Pour MmeChantal KAMBIWA, les fronts sont immenses et les batailles sont élevées. Le Cameroun se construit maintenant et chacun doit décider de sa position ou de son implication dans la transformation sociale.Elle a réitéré que, pour revendiquer il faut s’instruire, et maitriser l’environnement. Car tu es mère tu es femme dont ta vie sera toujours bataille alors tout ce que tu as comme bouclier c’est la connaissance et la maitrise de tes droits. « Armons  nous de connaissances, soyons curieuses et guidons nos priorités. Entant mère éducatrice nous devons enseigner a notre progéniture, leur droit afin qu’elles soient capables de revendiquer demain. « Femme connais tes droits ».