Une enquête en cours menée dans les hôpitaux publics, sous la coordination de l’Ong Un Monde Avenir révèle à mi-chemin que la situation est alarmante. Des districts de santé aux hôpitaux de références.
A ce jour, le centre de santé de New Bell est fermé, dans un quartier populeux où les populations n’ont pas toujours les moyens d’aller plus loin. Pour une raison encore inconnue, ce qui filtre est que le directeur du Centre a été suspendu, soupçonné de pratiques de corruption. C’est l’un des constats faits par le Comité de suivi d’action de la Région du Littoral, mis en place par l’Organisation non gouvernementale Un Monde Avenir. Le rapport du travail à mi-parcours contenant ces constats a été présenté jeudi 26 juillet à Douala par 4 des 7 membres du Comité, dont Alex Gustave Azebazé, Chantal Kambiwa, Dora Sende et Philippe Nanga, coordonnateur de l’Ong Un Monde Avenir.
Les enquêtes et reportages d’images montrent jusqu’ici que les infrastructures sanitaires sont en très mauvais états. A l’exemple des Centres de santé intégrés de Longtoka par Yabassi dans le département du Nkam et de Nlong-Koo par Nkongsamba. Les toilettes sont encore traditionnelles, et dans un état d’insalubrité indescriptible. L’environnement sanitaire dans l’ensemble est plutôt de nature à développer les maladies que de les soigner. La suite logique de cet état d’insalubrité vue de l’extérieur, est que ces Centres n’ont pas de plateaux techniques, et le peu de matériel existant est déjà vétuste. Aussi, à Edéa dans la Sanaga Maritime, la plaque indicatrice de l’hôpital annonce plusieurs spécialités, mais aucune n’existe au sein de l’institution.
Commerce illégal des médicaments
La disponibilité du personnel soignant est aussi un problème, ce qui cause une surcharge permanente du peu d’infirmiers et de médecins, tout chose qui impacte sur la qualité des soins. Les pharmacies sont aussi inexistantes, ou pas fournie du tout, ce qui entraine un commerce illégal des médicaments dans les centres de santé et autres. Tous ces problèmes ont déjà été identifiés, et le travail de documentation est en cours. Il est aussi à noter que les malades mêmes sont en insécurités dans certains centres hospitaliers, les malades étant mélangés sans tenir compte des pathologies ou des
L’appel au secours pour le Samu
Le Comité de suivi d’action a conduit également une enquête auprès du Service d’aide médical d’urgence (Samu) logée à l’hôpital Laquintinie de Douala. La conclusion, selon Alex Gustave Azébazé, est que c’est une structure vide à ce jour, presque opérationnelle. « Le Samu en particulier est en panne. Il est vide de contenu, incapable de venir au secours en temps et en heure aux nécessiteux. Pas de centre d’écoute pour recevoir les appels, pas de démembrements dans les arrondissements », explique-t-il.
Face à la situation d’indigence du Samu, le comité a décidé de solliciter de l’assistance auprès des mairies d’arrondissement et de la Communauté urbaine de Douala, à travers des correspondances. Il était demandé à ces collectivités « l’institution d’une enveloppe budgétaire significative pour le financement du Samu. ». Correspondances auxquelles les mairies de Douala 1, 2, 3 et 4eme n’ont pas daigné répondre malgré les nombreuses relances. Douala Veme a réagi en accordant un entretien au chef de projet, juste pour dire verbalement que ce type d’assistance n’est pas de leur ressort. La Cud quant à elle a répondu au courrier pour indiquer l’absence de budget dans ce sens. Une attitude que regrette les membres du comité : « Aussi bien le Samu que les centres de santé ne sont en réalité que des coquilles vides, qui n’ont de santé que le nom. Nous estimons que les mairies qui sont au service des populations, doivent trouver les moyens pour appuyer ces services essentiels, considérées comme prioritaire, et la question de santé est une question de base prioritaire», dixit Alex Gustave.