Pendant un mois, les candidats à l’élection présidentielle au Gabon ont mis les jeunes en avant-garde de leurs campagnes.
Un président qui fait du Rap, qui se trémousse devant son peuple, qui arbore un t-shirt avec sur la tête une casquette… Le chef d’État gabonais Ali Bongo Ondimba, candidat à sa propre succession a adopté un style bien particulier pour sa campagne. Loin des smokings du dress-code des chefs d’État, on a vu un président/candidat souvent en jeans. Une tenue décontractée qui n’a rien d’anodin. Sans spéculer sur l’issue des élections, la cible du fils d’Omar Bongo qui est la jeunesse n’est pas restée insensible. En sus du look, il y a un projet de société qui fait la fleur à la jeunesse. Du côté de l’opposition, le candidat Jean Ping n’a pas relooké sa garde-robe en mode jeune, mais les discours mettent au centre les jeunes Gabonais. Cette convoitise de l’électoral jeune est la preuve manifeste que la jeunesse a sa place ô combien importante dans le jeu démocratique. Il est bien révolu l’époque où la jeunesse était utilisée comme les griots crédules par des affabulateurs.
Le blog www.gabonreview.com notait d’ailleurs dans un de ses articles qu’à «l’occasion de la campagne pour les élections présidentielles au Gabon, la jeunesse est au centre de toutes les attentions. Les propositions des différents candidats se multiplient à son intention.» Les candidats à l’élection présidentielle ne tarissent pas de propositions à l’égard de leur cible. «Le principal challenger, Jean Ping, insiste dans son programme électoral sur l’éducation et l’emploi en particulier. De son côté, le favori, le Président Ali Bongo Ondimba, a fait de la promotion de la jeunesse la ligne directrice de sa campagne. En n’hésitant pas à montrer lui-même l’exemple. Depuis son entrée en fonction, Il n’a eu de cesse, à la présidence, au gouvernement, dans l’administration ou au sein même du Parti démocratique gabonais (PDG), de faire émerger une nouvelle génération, quitte à se mettre à dos les vieux barons, poussés un à un vers la sortie», relaie le blog. Les jeunes ont vite pris le pouls et se sont engagés d’aller voter le 28 août prochain.
«Je suis jeune et ma voix compte… C’est un grand événement pour nous car ce sera la première fois que nous voterons… L’éducation, l’emploi et l’égalité des chances sont les sujets qui reviennent le plus souvent dans le débat… En tout cas, ce sont les thématiques qui m’intéressent le plus en tant que jeune», sont quelques réactions de jeunes reprises par notre source. Des jeunes ont commencé à adhérer aux organisations de la société civile, question d’être mieux outillés à la chose politique. Une avancée notable. Le Cameroun organise les élections municipales, législatives, sénatoriales et présidentielles en 2018. La jeunesse camerounaise qui est appelée à copier l’exemple de son voisin au moment venu.
Valgadine TONGA