Le conseil de quartier tenu en ce jour 30 juillet 2016, a eu lieu au quartier Logbaba dans la commune de Douala 3ème, regroupant une partie des quartiers de celui-ci et une partie des quartiers de la commune de Douala 5ème, toutes deux frontalières.
Apres avoir repris le refrain de l’hymne national, le coordonnateur de L’ONG Un Monde Avenir tenait à présenter ses excuses auprès des conseillers municipaux du retard de certains participants et les a subsidiairement remercié d’avoir répondu présents malgré non seulement les intempéries mais les occupations dont ils sont détenteurs. Il a ainsi présenté le projet PEJED(Programme d’Encadrement des Jeunes à la démocratie) et ses objectifs; et rappeler à la jeunesse présente, l’intérêt pour eux de s’intéresser à la gestion de la cité au niveau local. Il a ajouté en quelques mots que le concept de conseil de quartier vise à regrouper les jeunes issus des différents quartiers afin que ceux-ci débattent des problèmes qui les concernent et qu’ensemble nous puissions y apporter des solutions
Dans son propos, le 6e adjoint au maire de Douala 3eme a déploré la faible participation des jeunes à cet événement de grande importance et présenter ses encouragements au coordonnateur de L’ONG Un Monde Avenir, de poursuivre dans sa dynamique citoyenne. Le maire a rappelé les textes créateurs des collectivités territoriales notamment le décret 093 du 27 novembre 1993 portant création de la commune de la Douala 3. Présentant l’aperçu géographique de sa commune, il a expliqué que limité au Nord par la commune de Douala 5, au Sud par la Dibamba et à l’Est par le département du Nkam et à l’Ouest par Douala 2 la commune de Douala 3 couvre une superficie de 113km2 pour une population estimée à 646.347.
Le conseiller ELIMBI LOBE de la commune de Douala 5eme a commencé à l’entame de son propos, par féliciter le coordonnateur d’Un Monde Avenir en rappelant que les événements de sensibilisation sont les plus difficiles. Il a tenu à rappeler aux jeunes les fondements de la décentralisation et en relevant que la loi de 2004 portant orientation de la décentralisation était son principal texte de mise en œuvre. Sans toutefoisrevenir sur les propos de son prédécesseur, le conseiller a axé son propos sur les conditions d’éligibilité des conseillers municipaux et a demandé aux jeunes de prendre activement part au processus électoral en s’engageant dans les partis politiques parce que selon la constitution se sont eux qui concourent à l’expression du suffrage.
Avant de passer au recensement des problèmes que les jeunes rencontrent dans leurs quartiers, nous avons procédé au dénombrement des jeunes présents inscrits sur les listes électorales. De ce fait, il en ressort que 18 sur une quarantaine de jeunes présents ce jour étaient déjà inscrits. Le Conseiller Elimbi a commenté sur ce point que cette représentativité n’était pas assez grande si nous aimerions que les choses changent par les jeunes et il les a donc convié pour ceux qui ne le sont pas encore à aller s’inscrire sur les listes électorales parce que selon son propos, celui qui a les jeunes à le pouvoir.
Quelques problèmes récences par les jeunes des deux communes
-Absence d’observatoire participatif dans le contrôle des ouvrages municipaux
-Faible adhésion des jeunes aux OSC
-Aucune initiative des politiques sur l’encadrement des jeunes
-Dégradation des routes Le problème des routes dans les quartiers
-La perte du patriotisme
-Manque d’éducation politique de la jeunesse
-Individualisme des habitants
-Les jeunes victimes de l’alcoolisme et des drogues
-Désintérêt des jeunes à la chose politique et associative
-Chômage
-Délinquance juvénile (vol ; alcool)
-Délaissement des jeunes par les autorités municipales
-Irrégularité de l’enlèvement de l’ordure ménagère
-Dégradation des routes principales et secondaires
-Manque d’espace de loisirs
Au vue de ce qui précède, nous pouvons dire que les différents problèmes recensés étaient Vraiment d’une importance capitale. A cet effet, force est de constater que ces difficultés rencontrées dans les différents quartiers représentent le fondement même du problème de l’émergence des jeunes et de surcroit leur désintéressement à la chose politique.
En guise de conclusion, les échanges ont été houleux, les jeunes ont fait le témoignage qui est celui de leur ignorance sur les aspects de la commune présentés par chacun des conseillers municipaux, surtout sur les limites géographiques de celle-ci ainsi que le cadre légale que pose la décentralisation sur la participation des jeunes au suffrage. Le coordinateur a conclu en disant que tous ces problèmes seront débattus lors de la rencontre grand public prévue pour le 12 Aout prochain à l’occasion de la journée internationale de la jeunesse.